Retour

« Indépendantisme et sortie de violence » met en exergue les enjeux qui animent la relation entre indépendantisme et violence politique, et donc sortie de la violence. En partant du postulat que la violence politique est inhérente à la formation de l’Etat,ce panel de chercheurs s’interroge sur la question de l’indépendantisme comme solution de sortie de la violence.

L’étude définit dans un premier temps les notions clés, notamment celles de « violence » et « séparatisme », à travers des exemples concrets (cas kurde, guerre au Yémen, Soudan du Sud entre autres) avant d’analyser les situations-types de par le monde et de s’interroger sur le rôle du contexte géopolitique.

Ce travail est également l’occasion de revenir sur les moyens « séparatistes » qui pourraient permettre une sortie de la violence tels que les référendums, le droit à l’autodétermination, le rôle de l’Onu et autres médiateurs internationaux.

Il démontre toutefois que si l’indépendantisme peut parfois mener au succès de la construction d’un État (exemple de la Tchécoslovaquie), il peut également engendrer un redéploiement de la violence à l’extérieur des États (cas de l’Érythrée en conflit avec ses voisins depuis son indépendance) ou à l’intérieur (Soudan du Sud).

Le groupe de chercheurs, qui tire la conclusion que le séparatisme ne permet pas une sortie systématique de la violence, émet donc un certain nombre de recommandations permettant d’imaginer de nouvelles manières de créer les conditions du vivre ensemble. Parmi elles, la nécessité de ne pas avoir une lecture uniquement ethnique ou religieuse des mouvements séparatistes, l’importance d’accorder un certain nombre de concessions au risque de voir une radicalisation des mouvements