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La fin de conflits extrêmement violents tels que le génocide rwandais ou encore l’Apartheid en Afrique du Sud a amené à s’interroger sur la réparation psychologique des victimes mais aussi des bourreaux.

En effet, l’idée de soigner les traumatismes engendrés par les conflits armés s’est imposée comme un moyen pour les États de créer les conditions du « revivre » ensemble, espérant ainsi une sortie de la violence durable.

Le travail de recherche de Richard Rechtman, Lotte Buch Segal, Emilie Medeiros et Valérie Robin-Azevedo analyse cette reconnaissance politique des blessures individuelles comme un travail collectif actant la fin de la violence mais également comme « le lieu d’une mise à l’épreuve d’une réparation possible à l’échelle collective ».

À travers l’analyse de deux dispositifs de restauration, celui du self (prise en charge psychologique des conséquences de la violence) et de l’espace social entre les morts et les vivants (restauration des rites funéraires ou encore la restitution des corps), l’étude interroge les normativités qu’elles peuvent créer et montre comment cette reconstruction individuelle constitue une ressource de l’action politique.

L’étude du cas palestinien et celui de la guerre civile népalaise permettent de comprendre le mécanisme de ces dispositifs.