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Sarah Gensburger et Sandrine Lefranc, respectivement membre et responsable du groupe de travail IPEV Les politiques publiques contre la violence : leçons comparatives, viennent de publier un ouvrage sur les politiques de mémoire et leur utilité.

« Oublier le passé, c’est se condamner à le répéter. Depuis la fin des années 1990, cette idée a inspiré le développement massif de politiques de mémoire partout dans le monde : musées, mémoriaux, monuments, éducation civique et institutions sont chargés d’écrire l’histoire, d’honorer des victimes, de dire le bien et le mal, de permettre aux citoyens et aux gouvernants de construire des sociétés pacifiées.

Mais ces politiques n’ont pas rempli leurs objectifs. Elles n’ont pas su endiguer la montée des populismes ni empêcher les actions politiques violentes.

Pour comprendre les raisons de cet échec et éclairer le débat public, les auteures remontent aux sources mêmes des politiques de mémoire et s’interrogent, sans concession ni posture partisane : d’où viennent-elles ? Que font-elles effectivement ? À quoi servent-elles ? Comment les rendre efficaces ? »